Spécialisé dans l’étude des traces laissées par l’Homme depuis la Préhistoire, l’archéologue mène des recherches indispensables pour en savoir davantage sur le mode de vie des sociétés d’autrefois. C’est notamment grâce à lui que l’on sait comment vivaient nos ancêtres, quelles civilisations se sont succédées au fil des siècles, etc. Si vous êtes un aventurier dans l’âme – voir notre article dédié aux métiers qui permettent de voyager – et rêvez d’explorer les vestiges du passé, consultez sans plus attendre la fiche métier de l’archéologue afin d’accéder à cette profession passionnante dans les meilleures conditions.
Les missions
Fouiller dans le présent dans le but d’expliquer le passé et mieux comprendre le monde actuel, tel est le rôle de l’archéologue. Afin de pouvoir y apporter un éclairage nouveau, il dirige une équipe chargée de mener des fouilles sur un site bien défini où il peut passer plusieurs mois voire quelques années. Mais avant de débuter l’exploration des lieux, il doit évaluer son intérêt historique et mettre en place une méthodologie d’intervention méticuleuse. Une fois sur place, il forme une équipe composée de spécialistes tels que céramologiste, anthropologue, physicien, géologue, biologiste, zoologue, … selon les besoins. Ce travail de recherches lui permet de déterrer des ruines, des sépultures, des pièces de monnaies, des bijoux et autres objets antiques que les années n’ont pas définitivement effacés. L’archéologue doit donc impérativement détenir des connaissances approfondies et des compétences de terrain pour mener à bien ses investigations. En effet, toute hypothèse exige une confirmation au moyen de preuves concrètes. Par conséquent, ce chercheur doit être capable d’organiser un chantier de fouilles archéologiques, de concevoir un plan de site et de répertorier la moindre trouvaille qui sera ensuite analysée en laboratoire afin d’avoir une idée plus précise de son époque et de son utilité. Par la suite, la totalité de ces découvertes est synthétisée pour approfondir les résultats, qui seront publiés pour faire connaître le quotidien des peuples aujourd’hui disparus au grand public. Dans le cadre de l’archéologie préventive, le professionnel peut également être appelé sur les chantiers de construction immobilière, de projets de parking, de tracé d’autoroute ou ferroviaire pour sauver des vestiges, le tout sur une durée limitée. Ainsi, l’archéologue doit agir rapidement afin de ne pas retarder les travaux.
Les qualités et les compétences requises
Rigoureux et minutieux, l’archéologue doit être particulièrement appliqué pour pouvoir mettre à jour des vestiges fragilisés par les siècles. Cela nécessite aussi une patience infinie, un sens de l’observation exacerbé ainsi qu’une capacité de déduction accrue. Il doit également être apte à intervenir dans l’urgence, surtout à l’occasion des fouilles préventives. Il doit bien entendu maîtriser l’informatique, étant donné qu’il est amené à utiliser une multitude de logiciels, notamment ceux dédiés à la cartographie. Doté à la fois d’une excellente condition physique, d’un esprit scientifique et d’une approche pragmatique, l’archéologue apprécie le travail à l’extérieur quels que soient les aléas météorologiques, sans négliger les contraintes techniques, juridiques et de sécurité. Mais cet homme de terrain doit aussi se montrer à l’aise dans un laboratoire de recherche ! Il a également le sens du contact, puisqu’il supervise une équipe et doit définir les tâches des divers spécialistes. Évidemment, être disponible et aimer voyager sont des qualités inhérentes à la profession. Être un bon orateur est également préférable, non seulement pour optimiser le travail d’équipe mais aussi pour vulgariser ses découvertes et ainsi les rendre accessibles au grand public.
La formation
Être titulaire d’un baccalauréat général est primordial, pour pouvoir ensuite prétendre à une licence d’histoire puis à un master en archéologie. Alors que le master professionnel comporte des stages et permet alors d’intégrer la vie active après 5 années d’études, un master de recherche est nécessaire pour pouvoir devenir chercheur en se présentant au doctorat de niveau bac +8. Si vous envisagez de devenir chercheur-enseignant, vous pouvez faire une classe préparatoire littéraire après le bac en vue d’intégrer une école normale supérieure. Il est également possible de suivre une formation de 18 mois après un bac +3 à l’Institut National du Patrimoine, ou encore de rejoindre l’École du Louvre immédiatement après le bac pour suivre un cursus spécifique de 3 ans en histoire de l’art et des civilisations. Dans tous les cas, il est important de participer en parallèle à des chantiers de fouilles archéologiques, de se rendre à des colloques et d’assister à des travaux effectués sur des collections dans des musées, afin d’acquérir une certaine pratique. Notez que chaque année, en avril, le ministère de la Culture publie une liste des chantiers ouverts aux bénévoles.
Les débouchés
Le métier d’archéologue est peu répandu en France : on en dénombre environ 4000. Ils travaillent pour le compte du Centre national de la recherche scientifique, à l’université en tant que professeur, au sein du ministère de la Culture, des musées, des services archéologiques territoriaux ou de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Une fois le diplôme en poche, il faut avoir conscience que les débouchés sont peu nombreux puisque les professions sont accessibles sur commission de recrutement ou sur concours. Ainsi, la licence permet de se présenter au concours de conservateur du patrimoine ou d’ingénieur d’études, tandis que le master professionnel ouvre au recrutement de technicien de recherche ou de responsable de secteur. Quant au doctorat, il offre l’opportunité de candidater à un poste de responsable d’opération ou encore d’ingénieur de recherche au CNRS.
Le salaire et les possibilités d’évolution de carrière
Dans la fonction publique, le salaire mensuel d’un archéologue débutant s’élève en moyenne à 1500 euros nets, auquel s’ajoutent des primes et des indemnités variables selon les missions. En fin de carrière, la rémunération atteint 3000 euros nets. Concernant les archéologues exerçant à leur compte, le salaire dépend de plusieurs critères comme le type de projet, le lieu d’intervention, l’employeur… Après plusieurs années d’expérience, il est possible de devenir expert sur une période précise comme l’Antiquité ou l’Égypte antique. Le professionnel peut également se focaliser sur une technique précise telle que l’archéologie funéraire, ou une théorie, par exemple l’archéologie évolutionniste.
Et vous, êtes-vous fait pour ce métier ?
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