Qu’il exerce à titre libéral ou en milieu hospitalier, le nutritionniste est un médecin spécialisé dans les problèmes de l’alimentation. Les vertus, les méfaits et la composition des aliments sur notre organisme n’ont aucun secret pour lui ! Si vous souhaitez transmettre les bonnes habitudes alimentaires dans une société où les modes de vie sont de moins en moins sains, cet article devrait vous intéresser…
Les missions
Le rôle du nutritionniste est autant préventif que curatif, puisqu’il aide ses patients à adopter une bonne hygiène de vie et traite les pathologies de la nutrition. Il détermine alors la cause de la maladie, qu’il s’agisse de l’obésité, des intolérances alimentaires, des problèmes digestifs, des maladies cardiovasculaires ou encore métaboliques telles que le diabète, l’hyperthyroïdie ou l’hypothyroïdie, l’hypercholestérolémie. Souvent confondu avec le diététicien qui est un professionnel du secteur paramédical, le nutritionniste appartient à l’Ordre des médecins et peut administrer des médicaments, mais aussi prescrire des examens et autres analyses médicales une fois le constat établi. Il prend également en charge des patients souffrant de troubles du comportement alimentaire comme la boulimie, l’anorexie, etc. et peut accompagner les personnes atteintes par des affections ayant des conséquences sur la nutrition, comme c’est le cas du cancer. Son objectif est alors de mettre en place un régime adapté aux besoins de chacun, grâce à une alimentation équilibrée et des conseils nutritionnels personnalisés. Ce spécialiste de la nutrition peut parfois exercer dans l’humanitaire et participer à des programmes de rééducation alimentaire dans les pays du tiers-monde où la famine est légion. Enfin, l’industrie agroalimentaire lui fait régulièrement appel afin de vérifier que les denrées soient conformes aux normes nutritionnels. Le nutritionniste réalise alors une étude de faisabilité et élabore des produits en se basant sur les plans nutritionnels, réglementaires et scientifiques.
Les débouchés
Un nutritionniste exerçant en libéral, qui s’est patiemment forgé une solide réputation, voit sa clientèle de particuliers croître d’année en année. En effet, le rythme de vie trépidant a tendance à pousser les individus à se tourner vers les produits industriels, synonymes de praticité et de gain de temps. Dans ce contexte, il devient nécessaire de retrouver un équilibre alimentaire et ce spécialiste de la nutrition est là pour guider chacun d’entre nous vers un style de vie plus sain ! Alors que la concurrence demeure rude en milieu hospitalier, les cliniques privées, les centres de thalassothérapie ou balnéothérapie, mais aussi les organismes sportifs et les groupes scolaires recrutent régulièrement des médecins nutritionnistes. Il peut également intervenir chez ses patients dans le cadre des hospitalisations à domicile, pour le compte du gouvernement afin de développer des programmes de santé nationaux ou encore auprès de l’industrie agroalimentaire en tant que conseiller.
Les qualités requises
Devenir nutritionniste suppose au préalable d’avoir une attirance pour la médecine, voire une réelle passion, étant donné le nombre d’années assez conséquent à l’étudier. Ensuite, il faut être doté d’un grand sens du contact et de l’écoute, faire preuve d’empathie, de patience et de compréhension, le nutritionniste étant quotidiennement confronté à des personnes en difficulté qui réclament de l’aide et des soins. Il est donc fondamental d’être attentionné et observateur afin d’établir les origines d’une pathologie nutritionnelle avec exactitude. Le professionnel doit également être pédagogue et diplomate, car il lui revient d’expliquer à ses patients les raisons pour lesquelles certains aliments sont à proscrire ou leur régime alimentaire est nocif à leur santé. Il faut donc savoir convaincre, sans pour autant se montrer trop autoritaire pour nouer une relation de confiance avec eux. C’est en ce sens que la prise en charge des troubles alimentaires exige des notions de psychologie. Bien entendu, l’organisation et la rigueur s’avèrent être de précieux prérequis pour fidéliser sa clientèle. Le nutritionniste doit alors détenir des connaissances manifestes au sujet des aliments et leurs effets sur la santé, afin d’être capable de réagir au plus vite. Créatif, il doit être apte à élaborer et renouveler des menus adaptés pour remédier définitivement au problème de ses patients.
Les études et la formation
Si le métier de diététicien requiert une formation de niveau bac +2 pour devenir technicien en nutrition, celui de nutritionniste exige un cursus universitaire plus long. Ce professionnel de santé a effectivement suivi 8 ans d’études de médecine et a choisi de se spécialiser dans la nutrition au bout de la sixième année, en vue d’obtenir soit le diplôme de praticien spécialiste en empruntant le cursus de l’internat de spécialité endocrinologie-diabétologie, soit le diplôme universitaire de nutrition via le doctorat d’université en nutrition davantage tourné vers la recherche. Le jeune médecin peut décider de compléter sa formation pour approfondir ses connaissances avec un Diplôme d’Étude Spécialisée Complémentaire (DESC). Au total, il faut compter 11 ou 12 années d’études après un baccalauréat scientifique (S) ou sciences et technologies de la santé et du social (ST2S).
Le salaire et les évolutions possibles
Selon la formation reçue et le secteur d’activité, un nutritionniste perçoit en moyenne entre 2000 et 5000 euros nets par mois. En début de carrière, son salaire varie de 1400 à 1800 euros nets s’il exerce à l’hôpital. Après plusieurs années d’expérience, il peut rejoindre un cabinet médical ou s’établir à son propre compte, ce qui lui permettra de rapidement toucher 6200 euros nets en fonction de sa renommée. Le médecin nutritionniste peut également choisir d’enseigner dans un centre hospitalier universitaire ou y intégrer le pôle recherche.
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